Qin Shi huangdi, assisté de son diabolique ministre Li Si, a publier un décret et fait massacrer les lettrés confucianistes qui lui résistaient et qu'il a ordonné l'autodafé des livres, à l'exception des ouvrages "scientifiques" (médecine, agronomie et divination). Ces livres auraient été épargnés parce que l'empereur était très préoccupé par sa longévité, voire son immortalité. Mais certains livres ont malgré tout survécu, certains auraient été retrouvés dans des murs de maison (le Lunyu attribué à Confucius par exemple). Difficile de démêler le tout car les historiens chinois n'hésitaient pas à remanier les faits quand cela arrangeait la politique du moment. Quant au manque de sources que vous déplorez, c'est une constante chinoise. Mais pour ce cas précis, il est tiré des "Mémoires historiques" de l'historien Sima Qian (rédigés sous les Han de 104 à 91 bc). Voici le passage (traduction de l'anglais que j'ai trouvé sur Internet car je n'ai pas les sources chinoises sous la main. Je pense qu'on les trouve sur Internet mais je n'ai pas trop le temps de chercher en ce moment). Ce sont les propos de Li Si tenu à l'empereur Qin rapportés par Sima Qian. Après avoir expliqué à l'empereur que les lettrés discutent chaque ordre donné à la lumière des théories de l'école à laquelle ils appartiennent, il lui dit qu'il faut mettre un terme à cela avant qu'ils ne créént des troubles et il continue ainsi : "Je vous propose humblement de brûler tous les livres, excepté ceux de Qin. Si un lettré qui n'appartient pas à la Cour ose conserver d'anciens chants, des récits historiques des cent Écoles, il faudra les leur confisquer pour les faire brûler par le gouverneur de province et le commandant en chef des armées. Ceux qui oseront mentionner d'anciens chants ou faits dans leurs discussions devront être exécutés en public ; les familles de ceux qui utiliseront d'anciens exemples pour s'opposer au nouvel ordre devront être décimées ; les officiers qui auront connaissance de tels faits mais qui ne les rapporteraient pas devront être punis de la même manière." Si 30 jours après la publication de cet ordre les possesseurs de ces livres ne les ont pas encore détruits [d'eux-mêmes], ils seront marqués au visage et condamnés aux travaux forcés à la Grande Muraille. Les seuls livres qui n'ont pas à être détruits sont ceux qui traitent de médecine, de divination et d'agriculture. Ceux qui désirent apprendre la loi peuvent le faire auprès des officiers." Sima Qian ajoute : l'empereur a désaprouvé cette proposition.